Qu'est-ce que génocide des tutsis au rwanda ?

Le génocide des Tutsis au Rwanda a eu lieu en 1994 et a été l'un des pires crimes contre l'humanité du 20ème siècle. Il a commencé après l'assassinat du président rwandais Juvénal Habyarimana, un Hutu, dans un attentat le 6 avril 1994.

Le génocide a été orchestré par le gouvernement hutu extrémiste, qui considérait les Tutsis comme une menace à la majorité hutu. Des milices hutu, ainsi que des membres de l'armée, ont été mobilisés pour tuer systématiquement les Tutsis et les Hutus modérés qui s'opposaient au génocide. Les forces armées rwandaises ont également organisé des barrages routiers pour identifier et tuer les Tutsis qui tentaient de fuir.

En 100 jours seulement, environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés, soit environ 70% de la population tutsi du pays. Les massacres étaient d'une cruauté et d'une violence extrêmes, avec des victimes torturées, violées et tuées à l'arme blanche, à la machette ou avec des armes à feu.

Pendant ce temps, la communauté internationale est restée largement inactive. Malgré les appels à l'aide du gouvernement rwandais et des organisations humanitaires, peu de pays ont agi pour mettre fin au génocide ou pour empêcher son expansion. Certains experts estiment que cette inaction est le résultat d'une combinaison de facteurs, notamment le manque de volonté politique et l'apathie internationale.

Le génocide s'est finalement terminé en juillet 1994, avec l'arrivée de la rébellion tutsie du Front patriotique rwandais (FPR), qui a mis fin à la domination hutue et pris le pouvoir. L'intervention du FPR a mis fin aux massacres, mais les conséquences du génocide persistent encore aujourd'hui.

Ce génocide a profondément marqué le Rwanda et a laissé des cicatrices indélébiles dans le pays. Il a également suscité une grande réflexion sur la responsabilité de la communauté internationale à intervenir lorsqu'un génocide est en cours. Depuis, le Rwanda a fait des progrès considérables dans sa reconstruction et sa réconciliation, mais le souvenir de ce génocide reste vif et la justice pour les responsables du génocide est encore en cours.

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